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LE LAIT

En préambule nous citerons la réflexion suivante,

du Docteur Jérôme P.KASSIRER
ancien rédacteur en chef du New England Journal of Médicine de 1991 à 1999

« Les médecins qui prennent part à des études sponsorisées par les industriels deviennent souvent les porte parole de ces sociétés ou rejoignent leurs conseils scientifiques. En prenant de l’importance, ils participent à la rédaction de recommandations officielles, investissent les organisations professionnelles. Ils rédigent des articles et des livres, tous soutenus par l’industrie. »

Nous vous recommandons de vous procurer et de lire, le livre ‘Santé, Mensonges et Propagande‘ écrit par Thierry SOUCCAR et Isabelle ROBARD édition le SEUIL.

Du Lait à la « une »

La presse est l’une des cibles privilégiées de l’information agroalimentaire, à commencer par la presse médicale dont certains articles sont souvent « inspirés » par les laboratoires et les annonceurs.

Le 25 septembre 2002, à l’occasion du salon mondial du lait Congrilait, le Quotidien du médecin a publié  un N° spécial sur le thème « produits laitiers, nutrition et santé »

Dans sa préface, le journal rappelle que « les professionnels de la santé ont un rôle important à jouer dans l’information et la formation nutritionnelles » à condition de rapporter les messages du Centre interprofessionnel de documentation et d’information laitières (CIDIL), avec lequel le Quotidien du médecin confesse, en petits caractères, avoir « réalisé » ce numéro très spécial.

L’objectivité règne d’ailleurs à toutes les pages de ce monument érigé à la gloire de l’industrie laitière. On y apprend que l’intolérance au sucre du lait, le lactose, est souvent « psychosomatique » et qu’elle permet de toute façon de « tolérer l’équivalent d’un quart de litre de lait ». Et voilà allègrement évacué le fait que l’intolérance au lactose, qui se manifeste par des troubles digestifs, ne concerne que les trois quarts de la population de notre planète.

On apprend aussi dans ce N° que le lait contient des acides gras, les CLA (acides linoléiques conjugués), qui « auraient un effet protecteur vis-à-vis [….] du cancer, de l’obésité, des maladies cardio-vasculaire, du diabète ». Pas un mot en revanche sur les études montrant que les laitages sont soupçonnés d’augmenter le risque de plusieurs cancers comme vous pourrez vous en rendre compte plus loin.

Le calcium des laitages, nous indique aussi le CIDIL toujours par l’intermédiaire de Quotidien du médecin, aiderait au contrôle du poids. Par quel mécanisme ? Probablement par une « diminution de l’activité de la 1.25-dihydroxyvitamine D ». En clair, – et les rédacteurs de l’article ne s’y attardent pas – vous échangez grâce au calcium laitier quelques centaines de grammes sur la balance contre une baisse de votre taux de vitamine D active, l’une de nos meilleures armes anti-cancer.

Mais ce tableau des effets bénéfiques du lait ne serait pas complet sans l’inévitable couplet sur la « protection osseuse ». Et le Quotidien de citer une poignée d’études témoignant du « bénéfice durable sur l’os » de la consommation de calcium laitier. Bizarrement, pas un mot sur les études moins réjouissantes que nous citerons plus bas dans ce chapitre, et qui sont pourtant à la portée d’un journal aussi bien informé que le Quotidien du médecin.

Le PNNS (Programme National Nutrition Santé) ne recommande-t-il pas aux Français et Françaises de consommer un laitage à chaque repas soit 3 par jour ? Si elle dispose de peu de preuves concernant l’intérêt des laitages, l’industrie laitière peut compter, pour promouvoir ses messages, sur le soutien sans faille des grands noms de la nutrition française…..

Dès l’année 2000, le PNNS se fixait l’objectif prioritaire « d’augmenter [chez tous les Français] la consommation de calcium » Comment ? En consommant  notamment « trois produits laitiers par jour » comme le recommande depuis l’automne 2002 son guide, La santé vient en mangeant, édité par le ministère de la santé. Ces recommandations ont été d’autant plus facilement entérinées par le PNNS, dont participaient deux cadres de Candia. Les recommandations du PNNS ont valu au docteur Hercberg, la reconnaissance de toute une profession. A l’occasion du salon Diètécom 2002, une manifestation destinée aux médecins, le laitier Lactel a ainsi « demandé au professeur Serge Hercberg de venir parler des enjeux du PNNS en général et pour les produits laitiers en particulier » Mission accomplie.

Quant au fait qu’un expert de l’industrie laitière soit également haut responsable de la santé publique, il ne semble troubler personne, surtout pas le ministère de la santé.

Le professeur Walter WILLET de l’école de santé publique de l’ université de Harvard, Boston, Massachusetts, nous livre quelques réflexions : « je n’ai rien contre l’industrie laitière, mais je crains que la promotion effrénée des laitages fasse en réalité du mal, » le déluge lacté qui pleut sur la tête de nos enfants aurait-il des conséquences néfastes ?

Interrogée par Thierry Souccar journaliste scientifique,  l’association Amalthée et l’AGIEM disent ignorer qu’une partie des enfants auxquels on donne des rations régulières et conséquentes de lait, à l’école par exemple, sont susceptibles de rencontrer de sérieux problèmes de santé. Les résultats de ces études sont pourtant connus des nutritionnistes qui conseillent Amalthée.

Le diabète de type 1 est une maladie grave de l’enfant au cours de laquelle le système immunitaire se retourne contre les cellules du pancréas chargées de produire l’insuline et les détruit. Cette maladie augmente considérablement les risques d’infarctus, de cécité et d’amputation.

Le diabète de type 1 se déclare à la croisée d’un terrain génétique sensible et d’un environnement alimentaire particulier. Il est plus fréquent dans les pays où l’on consomme le plus de protéines animales et en particulier de laitages (S.MUTONI « nutritional factors and worldwide incidence of childhood type1 diabetes »

American journal of clinical Nutrition,2000* M.Laugesen Ischaemic heart disease type 1 diabetes and cow milk AI beta-casein, N.Z. Med J 2003 )

Ainsi, pour cent mille habitants on relève 30 à quarante nouveaux cas chaque année en Finlande ou en Suède; c’est entre 30 et cent fois plus qu’au Japon et qu’en Chine, où l’on ne consomme pas de lait de vache. (M.KARVONEN « Incidence of childhood type 1 Diabetes worldwide » Diabetes Care 2000)

Plusieurs études ont explicitement accusé l’introduction du lait de vache dans l’alimentation du petit enfant d’être à l’origine du diabète,( K.DAHL-JORGENSEN « Relationship between cows milk consumption and incidence of IDDM in childhood »Diabetes Care 1991* S.MUNTONI «  Cows milk consumption and IDDM incidence in Sardinia » Diabetes Care 1994 ) certaines protéines de ce lait, comme la beta-caseine AI, sont en effet soupçonnées de déclencher la production d’anticorps affectant les cellules du pancréas et conduisant à l’apparition du diabète de type 1 (L.MONETINI «  Antibodies to bovine Beta-casein in diabetes and other autoimmune diseases » Horm Metab Res,2002)

Les amis de l’infarctus :

«  La vache et les coronaires », tel est le titre d’une étude britannique de 2003 sur la consommation de lait par habitant et le risque de mortalité coronarienne pays par pays. Conclusion de l’auteur : le lait est un facteur spécifique du risque cardio-vasculaire.

( M.MOSS, « the cow and the coronary;epidemiology, biochemistry and immunology » Int J Cardiol, 2003 )

Les statistiques internationales ne sont pas seules à accuser la consommation du lait. L’étude des sept pays, qui a duré vingt cinq ans  et portait, sur 12763 hommes d’age moyen recrutés aux Etats-Unis , en Finlande, aux Pays Bas, en Italie, en Yougoslavie, en Grèce, et au Japon, a trouvé que la mortalité coronarienne était étroitement associée à la consommation du beurre et du lait ( A.MENOTTI, « Food intakepatterns and 25 yaer mortality from coronary heart disaese : cross-cultural correlations in the Seven Country Study » Eur J Epidemiol 1999)

L’étude MONICA, quant à elle, a été mise sur pied par l’OMS (Organisation Mondial de la Santé) pour mieux cerner la réalité des maladies cardio-vasculaires dans trente huit régions du monde. Sur dix ans, entre 1985 et 1994, des chercheurs du monde entier ont suivi la population de ces trente-huit régions, soit 7,2 millions de personnes reparties dans vingt et un pays, pour la plus part industrialisés. L’étude n’a confirmé que partiellement l’hypothèse selon laquelle les facteurs de risques classiques, comme le cholestérol sanguin, pouvaient laisser présager la mortalité coronarienne. Si l’on prend par exemple les populations de Belfast et de Toulouse, on s’aperçoit qu’elles affichent des facteurs de risques identiques, mais que le taux de mortalité coronarienne de Belfast et plus de trois fois supérieur à celui de Toulouse. En s’appuyant sur les données de MONICA, le chercheur néo-zélandais, Corran McLachlan a trouvé que la mortalité coronarienne était étroitement associée à la consommation d’une protéine du lait, la Beta-caseine AI ( CN.McLachlan « Beta-casein AI, ischaemic heart disease mortality, and other illnesses » Med Hypotheses,2001 )

Ainsi les Toulousains consommeraient trois fois moins de cette protéine que les habitant de Belfast. Une autre étude, conduite sur vingt pays, a elle aussi mis en cause la bêta-caseine AI du lait dans le risque des maladies cardiaque ischémique ( M.LAUGESEN « Ischaemic heart disease type 1 diabetes and cow milk AI beta-casein » NZ Med J. 2003 )

Le lait  n’étant pas idéal pour les artères en raison de sa richesse en graisse saturées, il suffit peut être  de boire du lait écrémé ? Pas si simple ! En effet il est possible que les protéines du lait, empêchent d’absorber des substances antioxydantes, contenues dans les fruits et les légumes et qui protègent de l’infarctus. ( M.SERAFINI, « Plasma antioxidant from chocolate », Naure,2003 ) Cela expliquerait le fait que les Britanniques qui boivent pourtant de grandes quantités d’antioxydants avec leur thé quotidien, ne soient pas épargnés par les maladies cardio-vasculaires, (en effet ils prennent leur thé avec du lait) Au moment où les autorités sanitaires, la classe politique et les industriels encouragent de concert petits et grands à surconsommer des laitages, peut être est-il utile de rappeler que les pays qui ont œuvrés pour faire baisser la consommation domestique de lait, ont vu leurs taux de mortalité coronarienne diminuer, alors que ce taux a augmenté là où l’on s’est mis à boire plus de lait ( M.MOSS “Does milk cause coronary heart disease”  J Nutr Environment Med, 2002 )

Les Français qui croyant bien faire, suivent les conseils des experts sponsorisés par l’industrie laitière ignorent qu’ils mettent peut être leur santé en danger d’une autre manière. Il est impossible à ce jour de le conclure formellement mais, selon plusieurs études, les personnes qui consomme de grandes quantités de produits laitiers présentent un risque plus élevé de cancer des ovaires, de lymphomes  non hodgkiniens et de sarcomes des tissus mous. ( P.M. WEBB, «  Milk consumption , galactose metabolism and ovarian cancer (Australia) » Cancer causes Control 1998. (A.TAVANI,”Diet and risk of lymphoid neoplasms and soft tissue sarcomas”, Nutr Cancer1997 )

Au début des années 1990 , des chercheurs de l’école de médecine de l’université de Harvard ont émis l’hypothèse que des taux élevés de galactose, un sucre issu de la digestion du lactose (sucre de lait), pouvaient endommager les ovaires. Plusieurs études ont depuis testé cette hypothèse. « les preuves ne sont pas concluantes, dit le professeur Willett, mais je pense qu’un lien positif entre galactose et cancer des ovaires apparaît trop souvent pour qu’ on ignore la possibilité que le galactose puisse être dangereux »

Mais l’association la plus troublante concerne le cancer de la prostate. En 1995 le cancer de la prostate à touché environ trente mille Français, soit près de quatre fois plus qu’en 1975. Même si l’amélioration du dépistage et le vieillissement de la population expliquent une bonne partie de cette progression, plusieurs chercheurs pensent qu’elle reflète aussi un changement dans les habitudes alimentaires « je suis inquiet des incitations actuelles à consommer toujours plus de laitages et plus de calcium » dit Edward Giovannucci, l’un des meilleurs épidémiologiste américains ( École de santé publique de Harvard, Boston, Massachusetts)

En octobre 2001 , il a publié une étude effectuée sur vingt et un mille médecins qui montrait que ceux parmi ces médecins, qui suivaient les recommandations des nutritionnistes et consommaient leurs trois laitages par jour avaient un risque de  cancer de la prostate accru de 34% par rapport à ceux qui consommaient un laitage par jour au maximum.

Dès 1986, une analyse faite par l’OMS sur cinquante-neuf pays a trouvé que la consommation de lait par habitant était étroitement associée à la mortalité par cancer de la prostate.

( D.P.ROSE, « International comparisons of mortality rate for cancer of de breast, ovary, prostate and colon and per capita food consumption » Cancer 1986 )

Récemment, des chercheurs Japonais ont examiné la relation entre l’alimentation et le cancer de la prostate dans quarante deux pays, à partir des données du centre international de recherche du cancer  (Lyon) et des chiffres de la Food and Agriculture Organization (FAO). Ils ont trouvé, comme l’OMS, que l’aliment le plus étroitement associé au risque du cancer de la prostate était le lait. Pour la mortalité par cancer de la prostate, ce sont deux laitages – le fromage et le lait – qui montrent l’association la plus étroite. Cette analyse portait aussi sur le cancer du testicule : là encore, de tous les aliments étudiés, c’est un laitage, le fromage, qui représente la plus forte association avec la maladie. ( D.GANMAA « incidence and mortality of testicular and prostatic cancer in relation to world dietary practices », int J Cancer 2002 )

Ces études internationales ne sont pas considérées comme particulièrement probantes dans la mesure ou de nombreux biais peuvent en fausser les résultats. Pour ce faire une idée plus précise, il faut recourir à l’épidémiologie. Six études épidémiologiques dites « cas contrôles » au cours desquelles on interroge des malades et des personnes du même âge en bonne santé sur leur mode de vie passée, ont établi que les gros consommateurs de laitages ont un risque de cancer de la prostate augmenté de 50 à 250% (R.TALAMINI  « Nutrition,social facto rand prostatic cancer in a Northern italian population » Br J Cancer 1986*  C.METTUN « Beta-carotene and animal fats and their relationship to prostate cancer risk » Cancer 1989 )

Au contraire des études « cas-controles » les études prospectives suivent l’évolution de l’état de santé d’un groupe de personne pendant plusieurs années.

Dix études de ce type ont été conduites sur les relations entre alimentation et cancer de la prostate. Cinq ont trouvé que la consommation de laitages augmentait le risque du cancer de la prostate (D.A.SNOWDON , «  Diet obesity and risk of fatal prostate cancer » Am J Epidemiology 1984* L LE MARCHAND, «  Animal fat consumption and prostate cancer : prospective study in Hawaii », Epidemiology 1994* E GIOVANNUCCI « calcium an fructose intake in relation to risk of prostate cancer » Cancer Res, 1998 * A.G. SCHUURMAN , “Animal products calcium and protein and prostate cancer risk in the Netherlands Cohort Study”, Br J Cancer 1999 )

Ainsi l’étude des professionnels de la santé, qui suit quarante huit mille Américains, a trouvé que le risque de cancer avancé était multiplié par trois et le risque de cancer avec métastases par quatre et demi chez les hommes qui consommaient plus de 2g de calcium par jour par rapport à ceux qui en consommaient moins de 500mg.

En résumé, à fin des année 2004, toutes les études  de consommation par pays et quinze études épidémiologiques on rapportés une association entre laitages et risque de cancer de la prostate.

Le docteur Peter Gann, de l’école de médecine de la faculté Northwestern (Chicago) est à la fois médecin et spécialiste d’épidémiologie. Diplômé de Harvard, il a publié de très nombreuses études sur les facteurs de risque du cancer de la prostate, ce qui en fait un spécialiste mondialement reconnu . Pour cela il a reçu le prestigieux prix d’Oncologie préventive décerné par l’institut National du cancer des Etats-Unis.

En 2002 le docteur Peter Gann a résumé les connaissances sur les facteurs de risque du cancer de la prostate. Voici ce qu’il a écrit dans le chapitre qu’il consacre à l’alimentation : « Plus de vingt études épidémiologiques ont examiné le lien entre la consommation de laitages et le risque du cancer. Ces études montrent une association positive entre  laitages et cancer de la prostate. »

Le docteur Edward Giovannucci de l’école de santé publique de Harvard , est un grand spécialiste du cancer de la prostate, de renommée mondiale, il lui a consacré en 2000  un épais livre universitaire The Management of prostate Cancer, qui a fait autorité dans le domaine. Dans son livre, Edward GIOVANNUCCI et ses co-auteurs estiment que les laitages sont le premier facteur de risque alimentaire pour le cancer de la prostate, avant même les graisses saturées. Les preuves qui permettent d’affirmer cela sont qualifiées de « substantielles »

Edward GIOVANNUCCI pense que les laitages diminuent le niveau de la vitamine D. La vitamine D et une quasi-hormone aux propriétés anticancéreuses largement démontrées. Dans le corps, la vitamine D et le calcium sont intimement liés. Avec leur contenu anormalement élevé en calcium, les laitages « écraseraient » le niveau de vitamine D, laissant les cellules de la prostate, sans leur protection naturelle contre les phénomènes cancéreux.

D’autres pistes sont explorées . Une étude récente conduite sur l’ADN (support génétique) de globules blancs a montré que les gênes des nourrissons qui reçoivent du lait de vache sont deux fois plus endommagé que ceux des enfants nourris au seins. (R.DUNDAROZ, « Preliminary Study on DNA damage in non breast-fed infants », Pediatrics Int 2002)

La recherché s’intéresse aussi à une protéine naturellement présente dans le sang qu’on appelle IGF-I (insulin-like growth factor-I). L’IGF-I est un facteur de croissance. Nous en avons besoin pour que nos cellules de multiplient, pour que nos muscles et nos os se régénèrent, Mais, comme tout facteur de croissance, l’IGF-I peut conduire des cellules cancéreuses et proliférer. Et en fait les personnes qui ont des taux d’IGF-I élevés, ont un risque de cancer plus élevé, qu’il s’agisse du cancer du sein ou celui de la prostate. Le taux d’IGF-I fluctue avec la quantité et la nature de nos aliments. Des taux d’IGF-I élevés se rencontre chez les gros consommateurs de laitages, et surtout chez les amateurs de lait. Une étude effectuée chez des jeunes filles âgées de 12 ans a trouvé une augmentation nette de leur IGF-I lorsqu’elles buvaient plus de lait. Les adultes qui consomment trois verres de lait écrémé par jour pendant douze semaines voient leur taux d’IGF-I grimper de 10% (P.COHEN, »Serum insulin-like growth factor-I levels and prostate cancer risk –interpreting the evidence »J Natl Cancer  inst. 1998 (M.HOLMES, “Dietary  Correlates of plasma Insulin like Growth factor –I and insulin-like Growth factor Binding Protein 3 concentrations”, Cancer epidemiology  Biomarkers & Prevention 2002)

Serait-ce la raison pour laquelle la Suède, qui détient le record d’Europe de la consommation de laitage, est également en tête de l’incidence européenne de cancer avec chaque année 3 050 nouveaux cas pour 100 000 habitant ?

L’étude des Professionnels de santé, conduite à Harvard, a mis en évidence un autre effet potentiellement inquiétant des laitages : Ils conduisent à un risque plus élevés de la maladie de Parkinson, du moins chez l’homme, (ce lien n’a pas été retrouvé chez la Femme)

Le docteur HONGLEI Chen ( Ecole de santé publique de Harvard, Boston, Massachusetts) a en effet rapporté à la fin de l’année 2002 que les hommes qui avaient dans son étude, suivi les recommandations des nutritionnistes de consommer trois laitages par jour ou plus, pour avoir des os plus solides s’étaient retrouvés avec un risque de maladie de Parkinson presque trois fois plus élevé que ceux qui avaient prix un laitage ou moins par jours. Aucun autre groupe d’aliments n’était associé à cette maladie. Pour les auteur, les pesticides et autres produits contaminants (byphényls, tetrahydroisoquinolines), parfois retrouvés en grande quantité  dans les laitages, pourraient être mis en cause. Étant donné que les femmes qui mangent de grande quantités de laitages, ne semble pas avoir un risque plus élevé pour cette maladie, il faudra bien sûr d’autres études avant de pouvoir conclure..

QUATRE MILLIONS D’ANNEES SANS LAITAGES

Si beaucoup d’entre nous réagissent mal aux laitages, c’est tout simplement parce que l’homme est génétiquement peu adapté à la consommation de ces aliments. L’espèce humaine est vieille de quatre millions d’années et, pendant cette considérable période, Homo sapiens et ses ancêtres n’ont jamais consommé  le moindre laitage après la période d’allaitement.

Ce n’est que depuis vingt mille ans, avec la sédentarisation et l’élevage, que l’homme a commencer à se nourrir de lait de ruminant. La plus part d’entre nous en sont resté à l’équipement génétique hérité de nos lointains ancêtres . Nous ne savons pas digérer les laitages.

Après le sevrage en effet, l’organisme ne fabrique normalement plus une enzyme, la lactase-phlorizine hydrolase, dont le rôle est de digérer le sucre du lait, pour le transformer en glucose et en galactose..

Pour de très nombreux adultes, la suppression du lait dans l’alimentation se traduit par une amélioration de la santé. Un exemple est donné par les personnes qui souffrent de fribromyalgie, une maladie chronique qui se manifeste par des douleurs articulaires et musculaires, de la dépression et de la fatigue . Selon une étude préliminaire conduite par le docteur Joel  Edman  (université Thomas Jeefferson, Orlando,Floride) ces patients trouvent le soulagement en évitant le maïs, les blés, les laitages et le sucre. Touts les aliments absent du régime ancestral pour lequel nous sommes génétiquement fait. ( 42ème réunion de l’American Collège of Nutrition, Orlando ;Floride, du 3 au 7 octobre 2001 )

Pour conclure, nous dirons qu’il n’est pas honnête de conseiller d’augmenter sa consommation de produits laitiers pour avoir une meilleure absorption du calcium.  La vérité c’est que le calcium de l’eau  est mieux absorbé que celui du lait. Un litre et demi d’une eau riche en calcium fournit 92% des apports en calcium conseillés à une jeune femme , sans provoquer le syndrome de la perméabilité de l’intestin, ce que le lait fait.

Enfin la teneur des os en calcium ne dépend pas uniquement de la quantité de calcium que l’on avale, mais d’un grand nombre de facteurs.

Les sels de potassium, les fruits et légumes apportent une charge basique nette qui limite les fuites de calcium osseux.

Les protéines végétales, telles celles du soja, semblent à même de protéger de l’ostéoporose.

Les vitamines D et K améliorent l’absorption et la rétention du calcium.

Les exercices physiques qui exercent un stress physique sur l’os (musculation danse) réduisent la perte de calcium.

Selon une hypothèse récente, les graisses riches en oméga 3 pourraient aider à renforcer l’os en décourageant les phénomènes inflammatoires.

Le tabac, la caféine,l’alcool,le sel , le sucre, l’excès de protéines animales et de céréales ainsi que certains médicaments (corticoïdes) favorisent au contraire la fuite de calcium.

L’os est un tissu vivant, en perpétuel renouvellement, qui gagne et perd du calcium. On peut bien sûr  voir dans l’ostéoporose une maladie que l’on préviendrait en mangeant  toujours plus de calcium ( c’est le point de vue de certain nutritionniste) , mais il serait scientifiquement plus juste de voir en elle une maladie que l’on peut prévenir en empêchant les fuite de calcium osseux d’être supérieures aux apports de calcium alimentaire.

En 1968, Aaron Wachman  et Daniel Bernstein ont émis l’hypothèse que le calcium osseux était utilisé par l’organisme pour neutraliser l’excès de charge acide apporté par l’alimentation . Ils écrivaient de manière prémonitoire : « Il peut être intéressant de diminuer les pertes osseuse par une alimentation qui favorise les ‘cendres alcalines’. Un régime de ce type mettrait l’accent sur l’ingestion de fruits, de protéines végétales et d’une quantité très modérée de laitages »

Mais qu’est ce  que la charge acide ? L’alimentation fournit des ions hydrogène, ammonium et sulfates (acides)  ou bicarbonates (basiques). Toute la vie, le corps s’efforce de  n’être ni trop acide ni trop alcalin ; il tente de se maintenir dans ce qu’on appelle l’équilibre acide base. Lorsqu’il y a trop d’acide, l’organisme puise dans le minéral osseux citrate et carbonate de calcium, notamment pour rétablir l’équilibre, les os se fragilisent.

Le régime alimentaire moderne, riche en céréales, en laitages, en sel et en sucre, est fortement acidifiant. Les céréales à elles seules entrent pour près de 40% dans la charge acide libérée par notre alimentation. Les protéines animales apportées par les laitages et la viande, riche en souffre, génèrent de l’acide sulfurique. Le sel fait fuir le calcium osseux. Une étude récente a montré que les femmes ménopausées dont le régime alimentaire apportait trop de protéines animales et trop peu de protéines végétales présentaient un risque de fracture de la hanche quatre fois plus élevé que celles dont l’alimentation était équilibrée. A l’inverse, les fruits et les légumes sont riches en citrates et en bicarbonate de potassium basiques. Les personnes qui consomment suffisamment de fruits et de légumes ont des urines alcalines et une meilleure densité osseuses que celles qui en mangent peu.

Nos ancêtres du paléolithique avaient des os en parfaite santé sans consommer le moindre laitage. Ils mangeaient certes de grandes quantités de viande, mais ni sel ni sucre, surtout, ils recevaient près de trois fois plus de potassium que nous, bien assez pour compenser l’acidité des viandes et se mettre à l’abri d’une fuite de calcium osseux

Selon une étude récente portant sur cent cinquante neuf aliments consommés à l’ère pré-agricole, 87% d’entre eux apportaient une charge nette basique à l’organisme par leurs ions bicarbonates. En passant, il y a dix mille années, d’un régime de chasseurs-cueilleurs à une alimentation agricole, l’homme a vu la production acide nette de l’alimentation prendre le dessus sur la production basique. Cela s’explique essentiellement par le fait que les aliments alcalins (racines, tubercules, légumes à feuilles, fruits etc.) ont été supplantés par les céréales et les sucres qui, n’étant pas alcalin, n’ont pu contrebalancer les acides produits par les fromages, le lait, les yaourts et les viandes.

L’ostéoporose, dans les pays les plus touchés par cette maladie , est vraisemblablement liée à un environnement discrètement acide, qui s’accentue la vie durant sous l’influence d’une alimentation trop riche en laitages, en céréales, en sel et en sucre et trop pauvre en fruits et légumes. Les protéines du lait entraînent  d’ailleurs une fuite de calcium osseux, plus ou moins compensé par le calcium attaché au lait. En dépit de cela, les autorités sanitaires et les nutritionnistes qui les conseillent, recommandent toujours plus de laitages pour prévenir l’ostéoporose, sans comprendre ou vouloir comprendre que les fuites mériteraient d’être colmatées.

Lait de Femme 34 Amande, noisette 234
Lait de vache 132 Sésame complet 780
Lait de vacher 0% 123 Sucre raffiné 0
Beurre 16 Mélasse(canne à sucre 273
Yaourt 150 Figue sèche 178
Camembert 268 Fruit frais en moyenne De 10 à 40
Fromage de chèvre 200 en moyenne Céréales complètes De 120 à 160
Roquefort 700 Haricots,pois chiches De 120 à 150
Cantal 780 Soja 250
Gruyère 1010 Produits carnés De 10 à 20
Parmesan 1265 Moules, huîtres 9O à 100
Eau Contrexéville 486 mg/litre Sardines entières 300
Eau d’Hépar 581 mg/litre Cresson,persil,pissenlit De 150 à 200
Eau de Vittel 202 mg/litre Brocoli 130
Eau de Badoit 190 mg/litre Œuf (sans la coque) 50 mg par œuf
Algues sèches De 1 000 à 2 000 selon le type d’algues Œufs de poissons De 70 à 80
Olives 100 Crevettes 65

Tableau de richesse en calcium pour quelques aliments  exprimés en milligrammes pour 100 grammes

Il est donc facile d’apporter 1 gramme de calcium par jour en ne consommant pas de produits laitiers. De plus sachant qu’une  surconsommation de calcium va inhiber la vitamine D, on verra qu’une personne consommant par jour :

1 yaourt
Un verre de lait de vache écrémé
50 g de gruyère
1 litre d’eau minérale  contrex

se retrouve avec un excédant  minimum de 800 mg par jour en comptant les autres sources de calcium qu’elle trouvera dans le reste de son alimentation. Donc Vitamine D en forte diminution.

Vous trouverez un exemple de tableau d’observation de la suppression des laitages pendant 3 mois que vous pouvez faire remplir par vos patients

Au départ Après 1 mois Après 2 mois Après 3 mois Après

4 mois

Etat de la langue et de l’haleine
Confort digestif,

Ballonnements

Brûlures, renvois,

Somnolence après les repas,

Constipation ou diarrhée

Etat des muqueuses

Respiratoires : toux enrouements éternuements, glaires

Etat de la peau ; sèche, boutons,

démangeaisons

Transpiration :

Importance et odeur

Organes des sens

Odorat, gustation, vision

Qualité du sommeil et du réveil
Confort

osteo-articulaire et musculaire, douleurs, raideur, souplesse, fatigue

Gynécologie :

Etat des muqueuses, pertes blanches, sécheresse, douleurs mammaires, douleurs des règles, régularité des cycles

Tout trouble

Particulier fréquent non précisé ci-dessus, par exemple hémorroïdes, maux de tête, brûlures des pieds la nuit etc.

poids
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